cartographie de la recherche

GLOSSAIRE

BILBIOGRAPHIE

NOTES
& REMERCIEMENTS

TÉLÉCHARGER
& IMPRIMER

NOTES

avertissement

Comme tout travail, la présente réflexion n’a de sens que située : dans le cadre de ce mémoire de fin d’étude de master 2 à l’ENSCI, et en tant que jeune designer européene, fraîche autodidacte de la théorie des nouveaux médias, il m’a semblé d’autant plus important de transmettre mon analyse sans gommer sa subjectivité.
Comme le dirait Michel de Certeau, j’ai inscrit mon analyse zigzagante « sur un sol habité depuis longtemps », que je n’ai pas tenté de cartographier en son ensemble, mais au contraire d’arpenter par portions.
Mises bout à bout, mes promenades ne dressent le plan que de mon expérience, de voyage et de découvertes. Si j’en propose dans ce site une traduction paysagère, entre belvédère et excursions, c’est pour mieux mettre en valeur l’aspect très personnel, et nullement la manière qui fasse le plus honneur à mon sujet. Quoi de plus épineux que de proposer une navigation dans une analyse de modes de navigation ? Comment choisir une métaphore pour catégoriser d’autres métaphores ?

Coupant court à ces mises en abîmes, la présente interface se drape dans la subjectivité, assumant ses imperfections, son codage rapiécé, ses strates chancelantes. Compilation active provisoire, esquisse de mes propres images de pensées, elle comporte bien sûr certaines des caractéristiques des caractéristiques palimpsestuelles que je passe en revue. Mais elle ne prétends pas faire exemple d’une navigation palimpseste elle à part entière, que je d’ailleurs trouvée nulle part — et c’est heureux, car si d'aventure je tombais nez-à-nez avec un tel exemple magistral, il y aurait lieu d'écrire un nouveau mémoire pour l’étudier !

  1. CERTEAU de Michel, « Plutôt que des intention, le paysage d'une recherche... », in L'invention du quotidien : 1. arts de faire, 1990 [1980], édition Folio collection Essais, p. XXXIII.
  2. N'DIR-GIGON Barbara, Compilation Active Provisoire, 2016, mémoire de fin d'études de l'ENSCI - les Ateliers, sous la direction de Miguel Mazeri.
  3. CARAËS Marie-Haude et MARCHAND-ZANARTU Nicole, Images de pensée, 2011, Éditions de la Réunion des musées nationaux - Grand Palais, Paris, 128 pages. Postface par Jean Lauxerois.

Accord par proximité

Ce mémoire fait son parti de l’accord par proximité.

Déjà bien (trop) long pour l’alourdir d’une écriture inclusive au point médian à chaque occurrence de “l’Utilisateur.ice”, et étant trop dysorthographique pour formater mon oeil à comprendre le neutre "utilitsataire" à chaque relecture, je regrette n’avoir pas pu le rédiger avec une police jouant des ligatures pour permettre l'affichage des unicodes inclusifs dont j’aime souvent l’usage autant que l’aspect. De telles polices sont cependant rares, peu diffusées, incommodes pour un usage digital.

Je choisis donc de mener les démonstrations et hypothèses avec “l’utilisatrice”, compromis fort peu inclusif, et je le concède bien trop binaire pour refléter la diversité et l'irréductibilité qui se trouve de l’autre côté de la notion d’usage.
Néanmoins l’accord par proximité ne m’a pas attendu, et s’ébat depuis longtemps dans la grammaire, et ses nombreuses dérives et détournements. Je me permet de l’étendre au cas de “la tribu”, pour paraphraser les linguistes Anne Abeillé et Julie Neveux : désespérément subjective, et étant moi-même la première de toutes les personnes que je vois user, j'accorde donc toute la tribu à ce premier exemple qui me tombe sous la main.

Je présente mes excuses aux incommodé.e.s, ainsi que pour les (rares et minimes) libertés de traductions que je me suis permises, avec les citations anglaises d’ouvrages non édités en français, dont j’ai effectué la version des ‘User — them’ vers “l’utilisatrice — elle” lorsque j’étais à court d’expressions épicènes ; notamment dans le cas de Lev Manovich qui use du ‘s/he’ : la paire d'occurrence que j’ai eues à traduire sont devenues ‘elle’ fort arbitrairement, mais je ne crois pas que cela serait pour lui déplaire, car dans quelques articles moins connus, il utilise, lui aussi, exclusivement ‘she’.

Dans tant de mots, et l’aboutissement de ce qui n’est, somme toute, que quelques mois de travail, j’espère que la lectrice ne m’en tiendra pas rigueur. Bien loin d’un système parfait, j’espère que le futur me permettra d'expérimenter profusion d’autres combinaisons plus justes et nuancées.

  1. Depuis la rédaction du mémoire, la collective Bye Bye Binary a rendu publique une série de typographies inclusives via leur Typothèque.
  2. ABEILLÉ Anne et NEVEUX Julie, « Le danger, c'est de muséifier la langue française », in La matinale du 7/9, interview radiodiffusé du 15 octobre 2021 par Nicolas Demorand et Léa Salamé sur France Inter. Voir aussi ABEILLÉ Anne et GODARD Danièle (dir.), La Grande grammaire du français, 2021, Actes Sud, p. 3090.
  3. MANOVICH Lev, « Navigable Space », 1998. Transcription et traduction depuis l’anglais par l'autrice. Une version de cet article traduite différement existe également dans l’ouvrage postérieur Le langage des nouveaux médias au chapitre 5, 2010 [2001], les Presses du réel, traduit de l'anglais (américain) par Richard Crevier.

Remerciements et hommages

à Rebecca Manzoni et Jean Claude Ameisen, qui sont depuis mon enfance dans mes oreilles, depuis l’adolescence s’entendent dans ma voix, se lisent dans ce mémoire sous ma plume, et pour toujours tissés dans la trame de mes pensées. Ne comptons plus les « Mais, il y a plus...» et les « Quand, soudain ! »

Merci à Clémence, ma directrice de mémoire,
d’avoir campé simplicité, confiance et bienveillance à chaque rendez-vous de notre - longue - collaboration
d’avoir su me laisser explorer et errer sans peur et sans reproches
d’avoir plongé dans dans mes flots de paroles et de brouillons interminables, contourner les écueils de doutes et subtilement endiguer les débordements

Merci à Dominique, Isabelle, Ethel, Bertille, Juliette,
relectrices douces et aiguisées qui n’ont pas eu peur d’affronter ma prose à rallonge

Merci à Edith Hallauer pour les rassurants rendez-vous d'atterrissage
Merci à Françoise Corbis pour son oeil affuté

Merci à Ismaël Bidau, et surtout à Martin Tiessé, qui ont permis à ce site d’exister

Merci à mes informateur·ice·s infiltrées qui m’ont abreuvée d’une pluie de liens continue, pendant 8 mois il ne s’est pas passé un jour sans recevoir une référence de plus !

Merci à toutes les présences qui ont rendu l’Ensci habitable dans ce diplôme,
et ont fait en sorte de me rapeller que j’y ai ma place,
Claire, Élodie, Anne-Sab, Yasmine, Hélène, Roy, Mallick, Françoise, Émilie, Margot, Véro et Véronica, Laurent ; et toutes les sourires croisés jours par jours qui redonnent assez d’énergie pour monter l’escalier plutôt que de prendre l'ascenseur pour aller au 2

Merci à SOC de m’avoir laissé une place à leur côté pour inventer que designer n’est pas pas incompatible avec cartographe et chercheuse

Merci à Maryvonne et Jean-François,
ancrage de mes premières années parisiennes à l’incroyable générosité

Merci à Gérard et Andrée, soutiens indéfectibles et toujours prêts
Merci Jérôme, Dominique, Ethel, inébranlables indispensables

Merci enfin aux merveilleuse·x qui m’infusent au goutte à goutte joie de vivre, attention et amour,
My Watermelon Team who taught me a designer can also be happy
Ma session mémoire, qui ont fini eux aussi par voir des palimpsestes partout à force d’en entendre parler
Les créatures industrielles de mon bocal du danger, du bocal d’à côté, du bocal d’en face et de l’ISS en fleurs radiologiques
Isa, Bertille, Lou, Alx, Caro, Juliette, Juliette, Anaïs, Tévy, Chloé, Sarah, Jeanne, Cami, Laure, Nat, Lilly, Sandra, Jeanne, Ioanna, Ariane, Ginny, Tiffany, Félicie, Valentin, qui sans jamais avoir lu ne se sont jamais lassés de m’écouter parler d’un regard enthousiaste

*
Et une pensée spéciale pour
Caroline Moureaux-Néry, qui m’a ouvert la porte du pays des navigations
Myriam Suchet, ma caution prolifération
Lev Manovich, qui m’a fait tomber dans l’archéologie des médias, délicieux gouffre !
*

Crédits

Typographies

Autopia (Antoine Gelgon)
Codystar (Crystal Kluge de Neapolitan, DBA of Font Diner, Inc.)
Roboto (Christian Robertson )

Morceaux de codes empruntés :

Martin Tiessé et son site Voir, juger, agir, avec son aimable accord
Dmitry Semenov et son MagnificPopup (MIT license)
W3 Schools (Fair Use)
Ainsi que des APIs et bibliothèques Jquery libres de droit

Inspirations de programmation :

Louise Drulhe et son Atlas critique d’internet
Revue BackOffice

1 CERTEAU de Michel, « Plutôt que des intention, le paysage d'une recherche... », in L'invention du quotidien : 1. arts de faire, 1990 [1980], édition Folio collection Essais, p. XXXIII.
2 N'DIR-GIGON Barbara, Compilation Active Provisoire, 2016, mémoire de fin d'études de l'ENSCI - les Ateliers, sous la direction de Miguel Mazeri.
3 CARAËS Marie-Haude et MARCHAND-ZANARTU Nicole, Images de pensée, 2011, Éditions de la Réunion des musées nationaux - Grand Palais, Paris, 128 pages. Postface par Jean Lauxerois.
1 Depuis la rédaction du mémoire, la collective Bye Bye Binary a rendu publique une série de typographies inclusives via leur Typothèque.
2 ABEILLÉ Anne et NEVEUX Julie, « Le danger, c'est de muséifier la langue française », in La matinale du 7/9, interview radiodiffusé du 15 octobre 2021 par Nicolas Demorand et Léa Salamé sur France Inter. Voir aussi ABEILLÉ Anne et GODARD Danièle (dir.), La Grande grammaire du français, 2021, Actes Sud, p. 3090.
3 MANOVICH Lev, « Navigable Space », 1998. Transcription et traduction depuis l’anglais par l'autrice. Une version de cet article traduite différement existe également dans l’ouvrage postérieur Le langage des nouveaux médias au chapitre 5, 2010 [2001], les Presses du réel, traduit de l'anglais (américain) par Richard Crevier.